Masque cérémoniel kegginaquq dit « l’esprit de la lune »
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – États-Unis – Alaska (état)
- Culture : Amérique – Yupik
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, pigments, plumes, cerceau de bois souple
- Dimensions et poids : 86 x 88 x 52 cm
- Ancienne collection : Robert Lebel ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 70.2006.27.1
Description
Le masque est à fond plat avec trois éléments de bois assemblés. Les couleurs du masque sont symboliques : le jour est représenté par le blanc, la nuit par le noir et la terre par l’ocre. Au centre émerge un visage mi-homme, mi-phoque surmontant la gueule d’un chien. Les mains qui l’encadre n’ont que quatre doigts, les pouces ont été enlevés afin que les esprits ne puissent attraper les hommes avec leur pouce. Les rondelles de bois sur la tige recourbée à l’avant du masque figurent les bulles d’air signalant la présence du phoque sous la glace, et symbolisent également aussi les strates du cosmos qui sépare le monde des esprits de celui des hommes. L’arc au-dessus de la tête est pour le chamane le point de passage vers le monde des esprits et les plumes figurent des étoiles.
Usage
Utilisé par paire, ce masque était utilisé lors d’un rituel dans la maison des hommes, pour permettre au chamane d’entrer en relation avec les esprits afin de s’assurer une bonne pêche et une bonne chasse. En effet, les Yupit pensaient que tous les animaux tués allaient sur la lune et revenaient ensuite vers le chasseur si celui-ci avait été respectueux de leur corps. Masques spectacles taillé pour la foule, ils étaient brûlés immédiatement après la cérémonie car chargés de pouvoirs de l’esprit qu’ils incarnaient pendant les danses et par cela-même très dangereux. L’acquisition de ces masques par les explorateurs se faisait au terme de longues tractations avec les chamans.