Sans titre [Portrait en médaillon de Bernardin de Saint Pierre]
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Graveur : Frédéric Regamey ;
- Géographie : A préciser – non localisable
- Date : 2ème moitié du 19ème siècle
- Matériaux et techniques : Eau-forte et pointe-sèche sur papier
- Dimensions et poids : Dimensions de l'estampe : 20,2 x 25,1 cmDimensions de la cuvette : 9 x 12,3 cm
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.2012.0.2314.1
Description
Portrait de Bernardin de Saint-Pierre, les cheveux longs et défaits tombant sur les épaules, vêtu d'une veste sombre et d'une chemise au col relevé par une lavallière.Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, né au Havre le 19 janvier 1737, serait parent avec le héros de Calais et avec N. Godebout - ce qui n'est pas prouvé.Il fait ses études chez les Jésuites à Caen et part avec son oncle, en 1750, pour un voyage en Martinique. Peu de temps après son retour, sa mère décède, et Bernardin de Saint-Pierre poursuit ses études à Caen, puis entre à l'École des Ponts et Chaussées. On ne sait s'il obtint réellement le titre d'Ingénieur des Ponts et Chaussées en 1759, mais il est en 1760 ingénieur à Düsseldorf en 1760, participe à la Guerre de Sept Ans puis met au point un projet de colonie agricole et égalitaire sur les bords de la Mer d'Aral.Il part donc pour la Russie, s'arrêtant à Amsterdam, puis à Lübeck et Cronstadt, arrive à Saint-Pétersbourg où grâce au maréchal de Munich et de deux Français, le général du Bosquet et M. de Villebois, il obtient à Moscou une sous-lieutenance dans le génie. Il est nommé peu de temps après capitaine, entretiendrait une liaison avec Catherine II, puis part en mission en Finlande. Il donne sa démission à son retour, part pour la Pologne et arrive à Varsovie début 1764, où il traite des affaires diplomatiques pour le compte de M. Hennin, résident de France.Bernardin de Saint-Pierre ne demeure pas plus de quinze mois à Varsovie et rentre en France, s'arrêtant à Vienne et Dresde, puis se dirige vers Berlin. Il y refuse le brevet de capitaine du génie qui lui est offert par le grand Frédéric et continue sa route sur Paris, s'étant lié d'amitié avec Taubeiheim, conseiller du roi.Grâce à l'héritage que lui a laissé son père, juste décédé, il obtient le grade de capitaine ingénieur du roi à l'Ile-de-France (île Maurice), où il réside de 1767 à 1770. ce séjour, qui semble lui avoir déplu sur le plan professionnel, lui servira de cadre à nombre de ses écrits.A son retour en France, Bernardin de Saint-Pierre fréquente les salons philosophiques de Mlle de Lespinasse et de Mme Necker, se lie avec Jean-Jacques Rousseau, il lit certains de ses ouvrages, ayant pris la plume pour rédiger ses récits de voyage tout d'abord, puis plusieurs œuvres (L'Arcadie, Les Etudes de la Nature…) A la première lecture de Paul et Virginie, le doute l'assaille, et sans Joseph Vernet, Bernardin de Saint-Pierre aurait abandonné ce manuscrit. Il le laisse toutefois éditer, enrichi des illustrations de Jean-Michel Moreau le Jeune et de Claude-Joseph Vernet : l'ouvrage reçoit un accueil enthousiaste. Il publie ensuite les Vœux d'un solitaire et La chaumière indienne, œuvre généralement accolée à Paul et Virginie dans les éditions ultérieures, épouse la fille de son éditeur, obtient le poste d'intendant du Jardin des Plantes et du cabinet d'histoire naturelle en 1791, puis celui de professeur de morale à l'École normale en 1794, en 1795 il fait partie de l'Institut.Au décès de sa femme il se remarie sans tarder, se rallie à la politique de Bonaparte, obtient de l'Empereur une pension et la légion d'honneur, entre à l'Académie française en 1803 et en est le président en 1807, jusqu'à son décès en 1814, avant lequel il a encore publié quelques essais et romans.