Vue de la ville de St Pierre, prise de la batterie Ste Marthe. Martinique
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Lithographe : Eugène Cicéri (1813 - 1890) ; Photographe : Hippolyte Hartmann (1818 - 1902) ; Imprimeur : Rose-Joseph Lemercier (1803 - 1887) ;
- Géographie : Amérique – Caraïbes – Antilles – Petites Antilles – Antilles françaises – Martinique – Saint Pierre
- Date : 1860
- Matériaux et techniques : Lithographie coloriée sur papier contrecollé sur un montage en carton
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 30 x 43,4 x 0,1 cmPoids : 94 g
- Donateur : Comité du Tricentenaire des Antilles ;
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.9808
Description
La ville s'étend en arc de cercle le long de la baie, des constructions de différentes tailles créent un tissu urbain dense. Dans la baie plusieurs bateaux mouillent, alignés face à la ville. Des barques ont été tirées jusque sur la plage. Tout autour un paysage de montagnes et de végétation abondante.La Batterie Sainte-Marthe a été construite à Saint-Pierre au 17ème siècle, ses vestiges sont aujourd'hui inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.Christophe Colomb débarque en Martinique le 15 juin 1502, jour de la Saint-Martin, et surnomme l'île Madinina, " l'île aux fleurs ". Le premier contact français avec l'île a lieu dès 1626, à la suite de la création par Richelieu de la Compagnie des Iles d'Amérique. Face à la conquête progressive de nouveaux territoires, les indigènes Caraïbes disparaissent peu à peu. En 1650 Du Parquet, Gouverneur de ce territoire au nom de la Compagnie, achète l'île de La Martinique pour son propre compte. Par un édit de 1674, Louis XIV rattache la Martinique à rattachée à la couronne de France. Dès lors se développe et s'organise la traite des noirs d'Afrique ; " régulé " par le Code noir proposé en 1685 par Colbert.L'île est prise par les Anglais en 1759, qui la rendent à la France en 1763 à la suite d'un échange avec les terres du Canada. L'île est durant la Révolution le théâtre des oppositions entre clans royalistes et républicains, ceux-ci moins véhéments ne pourront empêcher en 1791 que le comte de Béhague hisse le drapeau à fleur de lis sur le seul territoire royaliste de la toute nouvelle République de France. L'abolition de l'esclavage par la Convention en 1793 ne sera pas appliquée, car les royalistes s'allient aux Anglais qui reprennent à nouveau possession de la Martinique jusqu'en 1802. Passant de l'une à l'autre puissance plusieurs fois, c'est par le Traité de Vienne de 1815 que l'île est rendue définitivement à la France. L'esclavage ne sera définitivement aboli que le 4 mars 1848.En 1902 a lieu l'éruption du Mont Pelé qui entraîne la destruction de Saint-Pierre : Fort de France devient la nouvelle capitale de cette île qui sera en 1946 département français, puis en 1983 région à part entière.
Usage
Appartient à la série de l'"Album martiniquais" par Hippolyte Hartmann lithographié par Eugène Cicéri, Imprimerie Lemercier, 57 rue de seine, Paris, 1860.Il s'agit d'un album de vues de la Martinique, illustré de 12 lithographies entièrement coloriées à la main à l’époque et rehaussées de gomme arabique, dont 11 d’après des photographies d’Hippolyte Hartmann et une d’après un dessin de Michel Jean Cazabon.