Vases en terre cuite du Yucatan
Photographie
- Classification : Photographie
- Photographe : R. Quilien (actif fin 19ème siècle) ;
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Yucatán (état) ; Europe – Europe occidentale – France – Ile de France – Paris (département)
- Date : 1889 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage sur papier albuminé monté sur carton. Deux bandeaux de papier portant des inscriptions imprimées encadrent le tirage.
- Dimensions et poids : Dimensions de la planche : 30,9 x 30,9 cmDimensions du tirage : 8,1 x 10,3 cm
- Collection photographiée : Eugène Goupil ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Photothèque) ;
- Inscription : - Inscription imprimée sur le bandeau supérieur : " Antiquités Mexicaines. Collection E. Goupil, à Paris - Anciennes Collections E. Boban"- Inscription imprimée sur le bandeau inférieur : [Description de tous les objets sur papier imprimé monté au bas du tirage, voir le champ description] - "R. Quilien, photographe, 267, rue Marcadet. Paris."
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0194413.1
Description
"Antiquités mexicaines.Collection E. Eug. Goupil, à ParisAnciennes collections E. Boban.""Vases en terre cuite du Yucatan (Mexique)""N°16. Une coupe hémisphérique (en forme de xicalli), en terre argileuse, légèrement aplatie à la base ; à cette partie plane viennent se joindre deux bandes formant saillies, larges de 0m02.Ces deux bandes, séparant le vase en deux zones, forment le symbole, cosmogonique vénéré chez les Chinois, le Taïo-Kih, le Grand Suprême qui a donné naissance à Yang, le principale mâle, et le Yin, le principe femelle.L'un actif, l'autre passif, le Yang, force créatrice, matière en mouvement, a sous sa dépendance le ciel et tout ce qui est mâle et noble.Le Yin, matière inerte, plastique, principe femelle dominant la terre et les créations inférieures.Le Yang et le Yin constituent les deux régulateurs de la nature.Entre les bandes ou lignes courbes, on remarque des caractères hiéroglyphiques (katunes), gravés dans la pâte avant la cuisson du vase.Ces caractères ont une certaine analogie avec ceux que l'on retrouve gravés sur les anciens vases en bronze chinois. Le symbole du Taï-Kih se rencontre non seulement en Chine, mais partout où leur influence civilisatrice s'est fait sentir.Ces documents viennent donc nous fournir de nouvelles preuves des rapports directs de l'Asie avec le continent américain, et cela probablement à des époques bien antiérieures à l'ère chrétienne.En Chine, on voit le TaÏ-Kih un peu partout : dans les temples gravé sur les tablettes, brodé sur les vêtements des prêtres (ils le portent sur le dos), dans les maisons particulières, sur les meubles, sur les vases ; les navires et les embarcations en sont ornés, ainsi que beaucoup d'objets usuels. (On peut voir à l'exposition des Colonies, à Paris, des petits modèles d'embarcations rapportés du Tonkin et de la Cochinchine, qui sont ornés, à l'avant et sur les flancs, du Taï-Kih.)(C'est la deuxième fois que nous retrouvons ce symbole chinois en Amérique, le premier en 1878, sur un vase péruvien qui a été publié dans la Revue d'Ethnographie, par le docteur E. Hamy, en 1884.)Cette coupe a été trouvée au Yucatan, et rapportée en France par le docteur Fuzier.Haut. : 0m90. Diam. : 0m15.E. Boban."