Hydrographier les lointains, XVIIIe-XXe siècle - Journée d’étude 19 novembre 2020
Programme:
9h45 Ouverture du colloque
00:07 Message de madame Florence Parly, ministre des Armées
03:06 Mot d’ouverture de Laurent Kerléguer, directeur général du Shom
06:13 Philippe Charlier, directeur du département de la Recherche et de l’Enseignement, musée du quai Branly - Jacques Chirac
10h-11h30 Genèse d’une administration d’empire
08:42 Modératrice : Hélène Richard, Académie de Marine
12:26 Où sont les Caraïbes ? Rivalités impériales, esclavage et présence autochtone dans la mer des Caraïbes cartographiée (XVIe-XVIIIe siècles)
David Chaunu, Université de Bretagne Occidentale
45:44 La longue et complexe construction de l’image cartographique du fleuve Saint-Laurent par les Français aux XVIIe et XVIIIe siècles
Jean-François Palomino, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
1:06:53 En relevant les eaux tropicales : l’organisation des levés hydrographiques néerlandais au XIXe siècle
(intervention en anglais, sous-titrée en français)
Ferjan Ormeling, Université d’Amsterdam
11h30 Temps d’échanges
1:33:22 Temps d’échanges
11h45 Présentation et projection du film Paré pour la sonde (13min)
1:53:25 Film de reconstitution historique d’un levé hydrographique au début des années 1800 réalisé pour le Shom par l’ECPAD, avec le soutien de l’Amicale des hydrographes (Amhydro), de l’association Hermione - La Fayette et de l’École navale.
12h Pause
13h30-15h15 Hydrographie et ethnographie
2:05:41 Modérateur : Olivier Quiquempois, musée national de la Marine
2:08:10 À propos de la collection de « cartes » des Îles Marshall du musée du quai
Branly – Jacques Chirac
Nicolas Garnier, musée du quai Branly – Jacques Chirac
2:37:39 « Stick charts » des îles Marshall : échanges de connaissances
historiques et contemporaines sur le pilotage par les vagues
Stick charts of the Marshall Islands: Historic and contemporary exchanges of
knowledge about wave piloting (intervention en anglais, sous-titrée en français)
Joseph Genz, Université d’Hawaï, à Hilo
Louis Gaussin : hydrographe, linguiste et donateur
2:57:06 Vincent Guigueno, musée du quai Branly – Jacques Chirac
3:17:03 Hélène Guiot, Inalco
3:24:55 L’hydrographe aux aquarelles : les campagnes de Maurice Rollet de l’Isle
au XIXe siècle
Nathan Godet, Université de Poitiers
15h15 Temps d’échanges
3:47:26 Temps d’échanges
15h30-16h45 Hydrographie, outre-mer et organisations internationales, XIXe-XXe siècle
4:08:38 Modératrice : Marie-Françoise Lequentrec-Lalancette, Shom
Les missions hydrographiques franco-anglaises au Japon fin XIXe siècle
4:12:10 Isabelle Delumeau, École navale, et
4:28:55 Captain Michael Barritt, officier de la Royal Navy en retraite. Il a servi comme hydrographe de la Royal Navy de 2001 à 2003.
La création de l’OHI, ou la naissance de la cartographie marine internationale
Jean-Christophe Fichou*, professeur agrégé d’histoire, Brest
4:45:19 Cartographier, décrire et nommer la Polynésie : de la mission géodésique
des Tuamotu à la mission hydrographique du Pacifique (1947-1978)
Patrick Boureille, Service historique de la Défense
16h45-17h30 Questions des auditeurs et conclusions
5:18:37 Questions des auditeurs et conclusions
* absent excusé
Hydrographier les lointains, XVIIIe-XXe siècle
19/11/2020
À l’occasion de la célébration de 300 ans d’hydrographie française (création du dépôt
des cartes et plans le 19 novembre 1720), le Shom (Service hydrographique et océanographique
de la marine) et le musée du quai Branly – Jacques Chirac s’associent pour
une journée d’études consacrée à l’hydrographie dans les eaux « extra-européennes ».
La dimension politique de la cartographie a été bien étudiée pour la géographie terrestre
: l’hydrographie mérite également un examen plus attentif de la part des historiens.
Si l’histoire des techniques de cartographie scientifique au XVIIIe siècle dans les
mers du Sud est bien connue, la pratique de l’hydrographie dans les empires coloniaux
et dans les eaux internationales aux XIXe et XXe siècles a été peu abordée avant la
thèse d’Isabelle Delumeau (2017). Il s’agit d’abord de décrire et de comprendre le
cadre politico-administratif de constitution des savoirs hydrographiques.
Le premier thème de la journée sera donc la circulation des hommes et des cartes
entre les rivages lointains de l’Empire et un « centre de calcul » parisien, le dépôt, où
ces savoirs s’accumulent et se transmettent. Dans le chapitre de La Science en action
(1989) où il introduit ce concept, Bruno Latour raconte comment en 1787 un autochtone
dessine pour Lapérouse une carte de Sakhaline, dont le marin européen ignore
s’il s’agit d’une île ou d’une péninsule. On s’intéressera à cette « part métisse » des
cartes hydrographiques, c’est-à-dire à l’incorporation de savoirs autochtones dans leur
confection. Il conviendra enfin de s’interroger sur les modalités de transfert des savoirs
hydrographiques dans le contexte de la décolonisation, ainsi que sur les usages politiques
des cartes anciennes dans les controverses de souveraineté.
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