À la fois musée, centre culturel, lieu de recherche et d’enseignement, le musée du quai Branly – Jacques Chirac compte une collection de plus de 710 000 photographies anciennes et contemporaines qui couvre l’ensemble des zones géographiques représentées au musée, ainsi que l’ensemble du champ historique du médium, de 1842 à aujourd’hui.
En 2022 le programme fait peau neuve et devient le Prix pour la Photographie du musée du quai Branly – Jacques Chirac. La dotation est réévaluée à 30 000 € par projet pour une sélection annuelle de 3 lauréats par un jury international, après un large appel à candidatures.
Depuis son lancement en 2008 le programme de Résidences du musée du quai Branly – Jacques Chirac apporte son soutien à la création photographique contemporaine. Le musée finance chaque année les créations de trois lauréats, sélectionnés sur la base d’un projet original, en cohérence avec leur trajectoire artistique. Il prend également en charge la production finale d'une sélection d'images de ces travaux qui intègrent alors la collection du musée. Tourné vers une photographie exigeante pratiquée dans le monde entier et représentative d’un des quatre continents représentés dans les collections du musée, le programme ne se limite pas à une pratique documentaire et est ouvert à des formes élargies de production d’images.
Ce soutien a ainsi permis depuis 2008 de révéler de nombreux talents et de rendre les collections publiques françaises plus ouvertes sur le monde entier et sa création actuelle. Mentionnons au fil des années les œuvres d'artistes comme Sammy Baloji, Hugo Aveta, Che Onejoon et Lek Kiatsirikajorn (2012), Guy Tillim (2015), José Luis Cuevas (2017) et tout récemment Fatoumata Diabaté et Emilio de Azevedo (2020). En 14 ans d’existence, les Résidences photographiques ont permis d’intégrer 38 séries photographiques, soit l’équivalent de 555 tirages, aux collections publiques nationales. Cette collection considérable constitue un ensemble de référence sur la création contemporaine internationale, interrogeant des problématiques aussi diverses que l’écologie (137 Years, Zhao Renhui - Singapour), la crise migratoire (Cartographies of Escape, Luis Carlos Tovar – Colombie), la mémoire post-coloniale (Imaginary Trip II, Gosette Lubondo – RDC), la déconstruction du modèle patriarcal (La Etapa Bruja, Liza Ambrossio – Mexique) ou encore le rôle de la photographie dans le questionnement identitaire contemporain (Resident and Visitor, Brook Andrew – Australie).