L'Académie de musiques transculturelles 2025 :

Depuis 2021, le musée du quai Branly - Jacques Chirac s’associe donc à la Fondation Royaumont pour lancer une nouvelle Académie. Elle vise à faire dialoguer des maîtres de tradition, des « passeurs » et de jeunes musiciens, compositeurs, improvisateurs, chanteurs venus de tous horizons. Par-delà les concepts de modernité et de tradition, au-delà même des cultures, l’Académie propose de découvrir ou approfondir une pratique traditionnelle issue de différentes géographies culturelles et d’expérimenter le processus de création transculturelle.

Pour cette quatrième édition, l’Académie sera dirigée par le compositeur et violoniste Théo Ceccaldi, l’une des voix les plus singulières dans le paysage du jazz européen, élu successivement en 2023 « Musicien français de l’année » par Jazz Magazine puis « Révélation de l’année » aux Victoires du Jazz. Il invite à ses côtés l’auteur-compositeur et chanteur Sofiane Saïdi, originaire de Sidi Bel Abbès, le berceau du raï algérien.

Théo Ceccaldi a rencontré Sofiane Saïdi lors de son projet Constantine, un hommage collectif, élaboré avec son frère Valentin Ceccaldi, à leurs racines en Algérie et à la musique de leur père. Par la suite, Théo Ceccaldi et Sofiane Saïdi ont joué ensemble et réarrangé ses compositions dans le projet NoBorders. Puis, ils ont participé à la création Raï 2.0 pour la Fondation Cartier en 2023. Les deux artistes ont choisi la thématique du Raï, de ses racines et de son évolution au cours des 60 dernières années, champ artistique dans lequel Sofiane Saïdi excelle.

Ensemble, Théo Ceccaldi et Sofiane Saïdi ont isolé plusieurs axes qui leur semblent intéressants, de par son histoire, les messages qu’il a transporté, son métissage esthétique au fil des années, et la portée fédératrice pour tout un peuple, qui fut le premier courant musical arabe a dépassé les frontières internationales. Le Raï vient de la région de Sofiane Saïdi, l’Ouest de l’Algérie, la région Oranaise, et puise ses racines dans les musiques bédouines des campagnes (flûtes en roseaux / percussions / voix), mais aussi dans les musiques des esclaves Gnawa issus de l’Afrique de l’Ouest, des comédies musicales égyptiennes, du Chaabi marocain. L’exode rural amène cette musique dans les villes, et se mêle au rock par l’intermédiaire des orchestres de mariages. Par la suite, il subira de nombreuses mutations, avec l’influence de la chanson pop, du reggae, puis encore après, des boîtes à rythmes et des musiques électroniques.

L’Académie de musiques transculturelles est organisée par la Fondation Royaumont, en partenariat avec le musée du quai Branly - Jacques Chirac.
Fondation d’entreprise Société Générale est mécène pilier des programmes musicaux de la Fondation Royaumont.
Partenaire historique de Royaumont, la Sacem soutient le Pôle Création musicale de la Fondation.

Photos : Aurore Fouchez et Miguel Santos