Julie Goug

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Australie

Julie Gough est une artiste et chercheuse qui vit à Hobart, en Tasmanie. Ses recherches et sa pratique artistique pluridisciplinaire se concentrent souvent sur la récupération et la retranscription d’histoires subsumées et conflictuelles de Lutruwita/Tasmanie, certaines relatant les expériences de sa famille aborigène de Tasmanie – la famille Briggs-Johnson-Gower de Gough vit dans la région de Latrobe en Tasmanie depuis les années 1840. Son travail actuel en matière d’installation, de photographie, de vidéo et de son est une occasion d’explorer l’éphémère, l’absence et la récurrence.

D’abord diplômée en préhistoire et en littérature anglaise (BA, University of West Australia, 1986), elle confirme son intérêt pour la recherche archivistique, sur le terrain, ainsi que pour la création artistique avant de débuter des études d’art en 1991 et d’obtenir un doctorat en arts visuels à l’université de Tasmanie en 2001. Julie Gough travaille au Tasmanian Museum and Art Gallery, Nipaluna/Hobart, en tant que conservatrice de l’art et de la culture des Premiers Peuples depuis 2018. Elle a été commissaire de Taypani milaythina-tu - Return to Country au TMAG en 2022 / 2023, de TESTING GROUND au Salamanca Arts Centre à Hobart en 2013 (en tournée), co-commissaire de INSIDE : Life in Children’s Homes au National Museum of Australia en 2011 (en tournée), commissaire de Tayenebe - Tasmanian Aboriginal women’s fibre work au TMAG en 2009 et de The Haunted and the Bad à Linden Gallery à St Kilda en 2008.

Priyadarshini Ravichandran CUSP 1 © Priyadarshini Ravichandran Julie Cough © Lucy Parakhina Manifestation (Bruny Island), 2010. Giclee print on Hahnemuhle photo rag paper, ed: 10. Image 400 x 600 mm (paper 600 x 800 mm) © Julie Cough Elle a auparavant été chargée de cours en arts créatifs à l’université James Cook de Townsville (2005-2006), conservatrice en art indigène à la National Gallery of Victoria (2002-2004), chargée de cours en études aborigènes à Riawunna, au Centre d’études aborigènes de l’université de Tasmanie (2002-2003) et chargée d’interprétation en culture aborigène à PWS (Tasmanie) (2000-2001). Depuis 1993, Julie Gough a participé à plus de 200 expositions, dont 187 collectives et 29 individuelles.

The search

Le projet The search consiste en une série d’œuvres photographiques et vidéo qui explorent son propre processus de recherche et de découverte des objets culturels tasmaniens conservés dans diverses collections – notamment en France, en Europe et au Royaume-Uni. Ce travail souhaite se concentrer sur ces expériences émotionnelles et immédiates et vise à rendre compte de ce que son œil observe plus particulièrement pendant et avant ces séances de découverte des objets. Elle s’intéressera notamment aux photographies de bustes de personnes aborigènes de Tasmanie, réalisées au 19e siècle et conservées dans les collections du musée du quai Branly – Jacques Chirac, notamment photographiés par Jacques- Philippe Potteau.

« Je me considère comme une détective et je pense qu’une grande partie du monde est fermée ou mystérieuse, dissimulant ou retenant des informations ou des objets. C’est probablement l’état d’esprit de tous les membres des premières nations qui ont été colonisées. Ma perspective et ma méthode consistent donc à regarder tout autour de moi, derrière, et en dessous, pour voir si quelque chose est caché, pour essayer de définir, de nommer et de situer ce qui est invisible et absent. La recherche est permanente et le travail consiste à donner un sens à la confusion dont nous avons hérité. »