30 ans après le génocide des Tutsi au Rwanda : continuer à juger, enquêter et transmettre

Les journées d'étude à réécouter en ligne

Contenu

Dans le cadre de la 30e commémoration du génocide, le musée du quai Branly - Jacques Chirac a souhaité, à travers des journées d’études qui se sont tenues au musée en avril 2024, mettre en lumière comment, 30 ans après, de nombreuses personnes s’attachent toujours à mieux comprendre le génocide des Tutsi au Rwanda, sa préparation, sa perpétration, et ses effets. Les interventions sont à réécouter ici :

Les rencontres et tables-rondes

Mais aussi

 

Introduction

Journées introduites par Anne-Solène Rolland, directrice du département des collections au musée du quai Branly - Jacques Chirac et Marcel Kabanda, historien et président d’Ibuka France.

1994 - 2024 : justice, quel bilan ?

table-ronde

Comment juger un génocide ? Les planificateurs, les assassins et les pilleurs ont-ils fait face à la même justice ? Nous nous intéressons à trois juridictions spécialement constituées après ce génocide : le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (1994 - 2015), les procès gacaca (2002 - 2012) et les procès qui se sont tenus hors du Rwanda, dans des États se réclamant de la « compétence universelle ». Les deux premières juridictions sont aujourd’hui closes et la troisième se poursuit, en parrallèle des procès menés dans les tribunaux rwandais. Les intervenantes évoqueront chacune de ces juridictions, depuis leur place de chercheuse, de psychothérapeute ou de magistrate.

Avec Sandrine Lefranc, Aurélia Devos, Ornella Rovetta et Amélie Mutabarayire-Schafer.

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Sandrine Lefranc est directrice de recherche au CNRS, avec un profil de chercheuse-enseignante ayant enseigné à Sciences Po Paris, Paris-Ouest et à la Sorbonne. Elle a été directrice adjointe scientifique de l'InSHS du CNRS entre 2017 et 2022, ainsi que d'une importante UMR et a piloté plusieurs projets collectifs tels que le Labex Présences du passé "Transatlantique", l'ANR Jeunes chercheurs "Irène" et l'ACI Prosodie d'excellence. Par ailleurs, elle est membre des comités de rédaction de la Revue française de science politique et de Raisons politiques, et a occupé le poste de secrétaire scientifique de la section 40 du Comité national du CNRS.

Ses recherches se caractérisent par l'articulation de perspectives ailleurs dissociées, notamment en sociologie politique, relations internationales, théorie politique et sociologie du droit. Elle utilise également des méthodes variées, telles que des enquêtes qualitatives menées sur des terrains au "Sud" et au "Nord", une analyse prosopographique, ainsi qu'une réflexion collective sur les dispositifs de saisie des rapports à l'histoire. Son travail est centré sur l'analyse d'objets trop peu étudiés en France, notamment les politiques de construction de la paix et de "justice transitionnelle", ainsi que la diffusion de techniques de résolution de conflits à l'échelle nationale et internationale, dans différents secteurs sociaux.

à propos de Sandrine Lefranc



musée du quai Branly - Jacques Chirac

Aurelia Devos est magistrate française depuis 20 ans. D’abord substitut du Procureur en 2004, elle est en charge de l’entraide pénale internationale en matière de terrorisme et avec les pays d’Afrique au sein du ministère de la justice en 2007. Conseillère juridique du ministre des affaires étrangères entre 2009 et 2010, elle rejoint le Parquet de Paris pour développer et diriger le pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre pendant 10 ans entre 2010 et 2020 avant de devenir procureur senior pour le Mécanisme résiduel auprès des tribunaux internationaux à Kigali. Depuis septembre 2021, elle est juge, présidente d’une chambre correctionnelle en France. Ancien membre du panel d’experts pour la désignation du procureur de la Cour pénale internationale, elle poursuit depuis 15 ans ses activités de recherche et d’enseignement dans le domaine des crimes internationaux.

  • Son intervention : « 30 ans après le génocide des Tutsi, quelle(s) justice(s) face au crime le plus absolu ? »

 

 

à propos d'Aurélia Devos




Ornella Rovetta est docteure en histoire (Université libre de Bruxelles), chercheuse aux Archives de l'État en Belgique et chargée de cours invitée à l'Université Saint-Louis (Bruxelles), où elle enseigne l'histoire du droit. Ses recherches se situent au carrefour de l'histoire et du droit en Europe et en Afrique. Elle a publié Un génocide au tribunal : le Rwanda et la justice internationale (Belin, 2019) et a codirigé l'ouvrage Defeating Impunity :Attempts at International Justice in Europe since 1914 (Berghahn, 2021).

Elle a obtenu deux prix pour ses documentaires radiophoniques sur le Rwanda et le Burundi (2020, 2022). Elle a également contribué à l'ouvrage Le Choc. Rwanda 1994: le génocide des Tutsi (Gallimard, 2024).

à propos d'Ornella Rovetta




 Amélie Mutabarayire-Schafer est psychothérapeute.

En 1995, elle a fondé  au Rwanda l’association Subiruseke (rétrouve le Sourire), qui aide les veuves et les orphelins du génocide des Tutsi. en 2001, elle a créé en France l’association du même nom. En 2005, elle a participé activement à la mise en place au Rwanda d’un programme créé par Médecins du Monde et Ibuka France, pour former des psychologues et conseils en trauma et pour soutenir psychologiquement des rescapes du génocide lors des procès populaires «Gacaca».
Elle a coordonné ce programme de 2010 à 2015.

En 2014, elle a co-réalisé, avec Chloé Henri Biabaud, un film intitulé Les Dames de la Colline, portant sur la reconstruction des veuves du génocide des tutsi. Elle est coauteur d’un documentaire: l’Appel de l’Inanga un film qui offre à voir un périple qui célèbre la culture rwandaise. Le film a été projeté à l’UNESCO dans le cadre des journées du Patrimoine immatériel de l’humanité.

  • Titre de son intervention : "le soutien psychologique des rescapés-témoins est une nécessité"

 

à propos d'Amélie Mutabarayire-Schafer





"Rwanda, à la poursuite des génocidaires"

Rencontre

Rencontre autour de la BD publiée chez Steinkis avec Alain Gauthier, Thomas Zridi et Damien Rondeau animée et modérée par Sarah Frioux-Salgas, responsable de la documentation des collections, archives scientifiques et administratives (médiathèque du MQB - JC).

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Les intervenants

  • Alain Gauthier a créé avec Dafroza Gauthier en novembre 2001 Le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda CPCR, qui se bat pour que justice soit rendue aux victimes. Ce collectif est convaincu que la justice est un chemin indispensable vers la reconstruction des rescapés et celle du Rwanda : "Les personnes qui ont cru pouvoir échapper aux poursuites en se réfugiant sur le territoire français doivent rendre des comptes, sans esprit de vengeance. Même si le temps joue en faveur des bourreaux, nous continuerons à nous battre pour que, par la justice, hommage soit rendu aux victimes." Voir le site du CPCR
  • Thomas Zribi, né en 1978, est journaliste depuis 1999. Après avoir couvert l’actualité française et internationale à i télé et Canal plus, il a été grand reporter pour l’émission L’Effet Papillon (Canal Plus) pendant 5 ans avant d’en devenir le rédacteur en chef entre 2011 et 2016. Depuis, il est rédacteur en chef à Nova Production où il produit et réalise de nombreux reportages et documentaires.Il est entre autres l’auteur de la série documentaire World’s Most Wanted sur Netflix dont il a réalisé l’épisode Félicien Kabuga, le financier du génocide (2020). En 2022, il coréalise avec Cyprien d’Haese et Alexis Breton Rewild, la nature reprend ses droits (M6) et Le grand remplacement, histoire d’une idée mortifère (LCP) avec Caroline du Saint et Nicolas Lebourg. En 2023, il réalise Rwanda, à la poursuite des génocidaires (LCP) [voir le film sur youtube] et est l’auteur de la bande dessinée du même nom avec Damien Roudeau (Steinkis-Les Escales). En 2024, il coréalise avec Fabien Duflos Les 5 vies de Ladji (Canal +).
  • Damien Roudeau, illustrateur et auteur de bandes dessinées. Il dessine depuis 20 ans des reportages, là où le monde est à vif : communautés en marge, espaces interlopes, autarciques ou précaires, qui sont aussi les terrains des luttes sociales et environnementales. Les croquis qu’il y produit ont choisi leur camp : donner la parole à ceux qui ne l’ont que trop rarement, faire résonner les colères de notre temps : Villiers rebelle et Brest à quai à La Boîte à Bulles, Bienvenue à Calais et Celle que j’ai laissée chez Actes Sud. Ses deux derniers albums Texaco aux Arènes, Prix BD Nature 2020 et L’Eau vive, publié chez Futuropolis, Prix Tournesol 2021 sont consacrés à de grands combats écologiques.

à propos de la BD :

  • « Rwanda, à la poursuite des génocidaires raconte le travail d’enquête d’Alain et Dafroza Gauthier qui traquent depuis plus de 20 ans les génocidaires rwandais cachés en France. Les proches de Dafroza ont été décimés en 1994 alors qu’elle vivait à Reims avec son mari et leurs 3 enfants. Le couple a rapidement réalisé que des tueurs avaient trouvé refuge en France et a décidé de tout faire pour que la justice soit rendue. Plusieurs fois par an, Alain et Dafroza se rendent au Rwanda pour récolter des preuves et des témoignages permettant d’ouvrir des informations judiciaires menant, en principe, à des procès. Mais ils rencontrent des obstacles innombrables : la lenteur de la justice, les hésitations politiques, les menaces, l’épuisement. Cet album, à travers leur histoire, permet de comprendre non seulement le déroulé du génocide, sa préparation, sa mise en place, mais aussi de prendre conscience de l’injustice française : alors que l’on estime qu’entre 200 et 400 génocidaires présumés vivraient sur notre sol, la France refuse de les extrader vers le Rwanda tout en mettant des années, parfois des dizaines d’années, à les juger elle-même » (Extrait de la 4e de couverture).

à propos d'Alain Gauthier, Thomas Zribi et Damien Roudeau et de la BD

The faces we lost

  • de Piotr Cieplak (Rwanda / UK, documentaire, 2017, 60 min, vostfr) Projection en présence du réalisateur, écrivain et universitaire Piotr Cieplak. Rencontre animée par Domitille Blanco. Traduction Emile Berthelat.



Synopsis :

"Le génocide de 1994 au Rwanda fait près d’un million de mort en 100 jours. “The Faces We Lost” suit l’histoire de Rwandais (survivants, parents de victimes et de professionnels de la mémoire) qui nous ont aidés à travers leurs histoires et à partager leurs expériences, souvenirs et images. C’est l’un des premiers documentaire qui explore les nombreuses fonctions de ces photographies inestimables, et l’un des rares films à engager les Rwandais en tant qu’utilisateurs d’images, plutôt que de simples sujets. Ces histoires profondément personnelles sont toutes marquées par la terrible expérience du génocide et son héritage à leurs propriétaires."

à propos du film "The Faces we lost"

Enquêter 30 ans après

table-ronde

Une autrice, un historien et un journaliste expliquent l’objet de leur enquête et les outils et méthodes choisis. Qu’est-ce que cela signifie de mener une recherche, en France ou au Rwanda, sur le génocide des Tutsi ? Les 30 années de distance à l’événement représentent-elles une barrière à l’investigation ? Encore engagés dans la volonté de comprendre et d’expliquer ce qui s’est passé en 1994, ils nous racontent comment ils travaillent.

  • Séance introduite et modérée par Domitille Blanco, avec Beata Umubyeyi Mairesse (en visio), Rémi Korman et Michaël Sztanke.

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Domitille Blanco est chercheuse post-doctorante en sociologie-anthropologie au musée du quai Branly. Son projet de recherche porte sur la circulation et l’usage des photographies de famille dans les familles rwandaises transnationales. Il s’inscrit dans la continuité de sa thèse, soutenue en 2022 à l’Université Jean Monnet, intitulée « La mort dans les mots. Parler du passé familial et du génocide dans les familles rwandaises transnationales (France-Rwanda) ». Ses recherches s’articulent autour des questions de la mémoire, de la famille et de la migration.

 

à propos de Domitille Blanco




Rémi Korman est historien, maître de conférence à l’Université Catholique de l’Ouest et membre du groupe de coordination du collectif RwandaMap (Mémoires, Archives et Patrimoines).
En 2020, il a soutenu à l’EHESS une thèse intitulée « Commémorer sur les ruines. L'État rwandais face à la mort de masse dans l'après-coup du génocide (1994-2003) ». Cela fait plus de 15 ans qu'il s’intéresse à l’histoire du génocide des Tutsi et est un des principaux artisans de sa diffusion en France.

Ses recherches portent principalement sur l'histoire et la mémoire du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda. Ses publications ont trait à la politique de mémoire du génocide des Tutsi et le processus de patrimonialisation des sites de massacre. Ses recherches actuelles portent sur l'écriture de l'histoire du génocide des Tutsi, les archives et la documentation disponibles et de façon plus générale sur l'histoire des commissions d’enquête sur le Rwanda.

 

à propos de Rémi Korman




Beata Umubyeyi Mairesse est née à Butare, au Rwanda, en 1979. Elle arrive en France en 1994 après avoir survécu au génocide des Tutsi. Son premier roman, Tous tes enfants dispersés (Autrement, 2019 ; J’ai lu, 2021), a reçu le Prix des cinq continents de la Francophonie, et Consolée, son deuxième livre (Autrement, 2022 ; J’ai lu, 2024), le prix Kourouma.

Présentation de son dernier livre, "Le Convoi", par son éditeur

« Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j’espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m’autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, car il s’agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l’histoire des enfants des convois. »
Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.
Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l’Italie et l’Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes.
Le génocide des Tutsi, comme d’autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire.
Nourri de réflexions sur l’acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d’archives et écriture de soi, Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective." (4e de couverture)

 

 

à propos de Beata Umubyeyi Mairesse




Michael Sztanke est journaliste et réalisateur chez Babel Doc
 
Parmi ses principaux films, Asie, le réveil ouvrier, France O et Public Sénat, a été finaliste du Prix Albert Londres 2013, Corée du Nord, la grande illusion, France 5, 2015, Rwanda, chronique d’un génocide annoncé, RTBF 2018, Rwanda, le silence des mots (co-réalisé avec Gaël Faye), Arte, 2022 et Rwanda vers l’apocalypse, (co-réalisé avec Maria Malagardis et Seamus Haley) France 5, 2024 (visible en ligne sur le site de france tv jusqu'au 14 juillet 2024)
 
Michael Sztanke est aussi auteur de plusieurs ouvrages : Chine, qui sont les élites de demain ? Editions Autrement, Han Dongfang, mon combat pour les ouvriers chinois Editions Michel Lafon et de la bande dessinée La faute, une vie en Corée du Nord, Editions Delcourt.

 

 

à propos de Michaël Sztanke

Transmettre. D’hier à aujourd’hui

table ronde

L’objectif de cette table ronde est de réfléchir aux manières dont on peut rendre compte d’un événement d’une telle ampleur et en transmettre l’histoire et la mémoire. Faut-il simplifier pour expliquer ? Comment raconter la violence sans provoquer la sidération ni la banaliser ? Les intervenants, historien, écrivain, journaliste et/ou réalisateur, survivants ou non, aborderont leurs choix de transmission, qu’il s’agisse de leurs témoignages en milieu scolaire, de leur participation à des commémorations , ou encore au travers de leurs œuvres : de Rwanda, le jour d’après, publié en 1995, Itsembatsemba. Rwanda un génocide plus tard diffusé en 1996, jusqu’à la sortie en 2024 d’Avant la nuit et Les chemins de la mémoire.

Avec Virginie Brinker, Marcel Kabanda, Valens Kabarari, Maria Malagardis et Eyal Sivan.

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Virginie Brinker est maitresse de conférences en littératures contemporaines en français à l'Université de Bourgogne, docteure en littératures française et francophone et en littérature comparée. Sa thèse s'intitule "Le génocide des tutsi au Rwanda dans les productions littéraires et cinématographiques : construction, transmission et médiatisation de la mémoire face aux enjeux contemporains de la représentation de l’événement" et a été soutenue en 2011. Ses domaines de recherche sont les littératures africaines contemporaines en français, littérature et génocide, les écritures de la migration, la transmission littéraire (histoire, mémoire, médias) et le rap.

Elle est directrice de la revue Savoirs en lien du laboratoire CPTC (Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures) et membre du comité de rédaction d’Africultures, ainsi que du comité de lecture du Quartier des Autrices et des Auteurs (Ecritures dramatiques contemporaines en français)

à propos de Virginie Brinker




Marcel Kabanda est historien et président d'Ibuka-France, principale organisation de mémoire, justice et soutien aux rescapés du génocide des Tutsi en France. Il partage son temps entre la recherche et la promotion de la mémoire. Il a été expert auprès du Tribunal international pour le Rwanda dans le procès des médias.

Il a contribué à l’ouvrage Rwanda. Les médias du génocide (Karthala, 2002), dirigé par Jean-Pierre Chrétien. Et il a co-écrit Rwanda, racisme et génocide, l’idéologie hamitique (Belin, 2016) avec ce dernier.

 

à propos de Marcel Kabanda




Valens Kabarari est metteur en scène, réalisateur et auteur, né à Kigali (Rwanda), de nationalité rwandaise et française.
En 2022, il est diplômé de l'école de cinéma et de télévision Cinécours (Québec, Canada) en tant que réalisateur.
En 2021, il est diplômé de l'école de cinéma et de télévision Cinécours (Québec, Canada) en tant que scénariste.
En 2019, il écrit la pièce "Rwanda le basculement" mise en scène par Willy Play.
En 2019, sortie de son livre "Vivant" , relatant son témoignage de rescapé du génocide perpétré contre les Tutsi à l'âge de 7 ans, aux éditions Utopia.
En 2016, diplômé de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel), formation OPVV (Opérateur de Prise de Vues Vidéo).
En 2015, il a co-créé avec Elise Delage la pièce "Tutsi ! mise en scène par Dominique Lurcel" avec un groupe de rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi vivant dans la région Rhône-Alpes.
En 2015, il coréalise avec Elodie "Fragments de mémoires", un film documentaire sur la création de la pièce "Tutsi !"

 

à propos de Valens Kabarari




Journaliste, Maria Malagardis a couvert le génocide des Tutsi en 1994 pour le quotidien La Croix. Depuis 30 ans, en tant que grand reporter désormais à Libération, elle n'a cessé de s’intéresser à cette page de l’histoire et à transmettre la mémoire du génocide des Tutsi. Elle publie Rwanda, le jour d'après (Editions Somogy, 1995) et Sur la piste des tueurs rwandais (Flammarion, 2012).

En 2024, elle co-réalise le documentaire Rwanda, vers l'apocalypse (Babel DOC / France Télévisions) et sort l'ouvrage Avant la nuit (Talents éditions) sur la montée des périls, les mois qui précèdent le génocide. Au cœur de son interrogation : que savait-on, que percevait-on, que pouvait-on faire juste avant  le déclenchement du bain de sang ? Le choix du roman lui a permis de se rapprocher de la réalité, de la rendre sensible, de relier à travers le fil de l’imagination, les pièces éparses d’un puzzle fatal, en y gagnant en intensité dramatique.

 

 

à propos de Maria Malagardis




Eyal Sivan est cinéaste, enseignant, essayiste et chercheur indépendant. Il a réalisé plus de quinze documentaires politiques internationalement récompensés et en a produit de nombreux autres.

Parallèlement à ses activités cinématographiques et à ses recherches, il est conférencier de master classes et d’enseignement en recherche artistique dans et à travers le cinéma et la pratique des médias visuels. Il donne régulièrement a travers le monde des conférences sur le conflit israélo-palestinien, le cinéma documentaire et l’éthique, la représentation des crimes politiques, l’utilisation politique de la mémoire, et plus encore.

Eyal Sivan a reçu le Prix de Rome du Ministère de la Culture et a résidé un an à la Villa Medicis à Rome. Il est le fondateur et directeur artistique de la structure de production et de distribution Momento! et membre honoraire du Centre européen d’études sur la Palestine de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni. Il est le fondateur et le premier rédacteur en chef de South Cinema Notebooks  – magazine de cinéma et de critique politique édité par le collège universitaire Sapir  en Israël où il a été professeur pendant 10 ans.

  • Son intervention fait suite à la projection de son court métrage : Itsembatsemba :  Rwanda,un génocide plus tard réalisé avec Alexis Cordesse et Eyal Sivan (France, 1996, 13 min, vostfr.)

« Le 6 avril 1994, la rage purificatrice s’abattait sur le Rwanda. Les images de ce film ont été tournées deux ans après le génocide, en avril 1996. Les extraits sonores proviennent de la Radio Télévision Libre Mille Collines (RTLM) et datent d’avril 1994. RTLM commença à émettre dès 1991 avec l’aide du pouvoir et joua un rôle essentiel dans le déclenchement et la coordination des tueries. » (Extrait du synopsis)

 

à propos d'Eyal Sivan

"Le Silence des mots"

Rencontre

  • Le Silence des mots, de Michaël Sztanke & Gaël Faye, (France, documentaire, 2021, 60 min, vostfr)

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Projection en présence du réalisateur et journaliste Michaël Sztanke.

à propos du film

« Elles ont témoigné auprès de la justice française à Kigali et à Paris. C’était en 2004 puis en 2012. Depuis, l’instruction, qui a été confiée au pôle “Génocide et crimes contre l’humanité” du Tribunal de Grande Instance de Paris, n’a pas avancé. Concessa, Jeanne et Prisca affirment avoir été violées par des militaires français de l’opération Turquoise pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Aujourd’hui, chacune poursuit sa vie et compose avec ce passé. Elles parlent pour toutes les femmes victimes de la barbarie des hommes lors de ce génocide. Elles sont comme un symbole, celui de la lutte contre l’oubli.. » (Extrait du synopsis)

à propos du réalisateur

Michael Sztanke est journaliste et réalisateur chez Babel Doc
 
Parmi ses principaux films Asie, le réveil ouvrier, France O et Public Sénat, finaliste du Prix Albert Londres 2013, Corée du Nord, la grande illusion, France 5, 2015, Rwanda, chronique d’un génocide annoncé, RTBF 2018, Rwanda, le silence des mots (co-réalisé avec Gaël Faye), Arte, 2022 et Rwanda vers l’apocalypse, (co-réalisé avec Maria Malagardis et Seamus Haley) France 5, 2024 (visible en ligne sur le site de france tv jusqu'au 14 juillet 2024)
 
Michael Sztanke est aussi auteur de plusieurs ouvrages : Chine, qui sont les élites de demain ? Editions Autrement, Han Dongfang, mon combat pour les ouvriers chinois Editions Michel Lafon et de la bande dessinée La faute, une vie en Corée du Nord, Editions Delcourt.

à propos du film et du réalisateur

Les journées en images

Introduction aux journées par Anne-Solène Rolland et Marcel Kabanda

mais aussi

Rwanda, lumières sur un génocide : en France, des archives bien gardées

Lecture de l’article de François Graner  (Monde Diplomatique  - mai 2021) par Thierry Blanc suivi d’un débat avec l’auteur. (Lecture - débat enregistré 11 avril 2024 au salon de lecture J. Kerchache dans le cadre du cycle Les Plateaux Diplomatiques).


Rapports et archives sur l'histoire du génocide des Tutsi

Justice

La recherche sur le génocide des Tutsi

La France au Rwanda

Transmission et prévention

Bibliographie

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Sites web et ressources en ligne