Le rite du "bwiti" (Gabon)

Nouvelles vitrines sur le Plateau des collections

Contenu

De nouvelles vitrines sont consacrées au Gabon sur le plateau des Collections autour du rite du "bwiti".

Le "bwiti" est un rite initiatique très répandu en Afrique équatoriale atlantique dont les Tsogho seraient, il y a plusieurs siècles, à l'origine, avant d'être adopté et adapté ensuite par de très nombreuses populations voisines.

Le rite du "bwiti"

Une part importante du "bwiti" concerne le culte des ancêtres.

© musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Julien Brachhammer

Les cartels détaillés

Le "bwiti" est un rite initiatique très répandu en Afrique équatoriale atlantique. Ce sont les Tsogho qui seraient, il y a plusieurs siècles, à l'origine de cette pratique adoptée et adaptée ensuite par de très nombreuses populations voisines. L'initiation au "bwiti" se déroule d'abord dans une partie sacrée de la forêt puis dans une construction rectangulaire, un temple, "ebandjà" (ou ebandza), lieu des manifestations publiques du rite. C'est aussi là que se réalise la connexion entre l'individu initié, les ancêtres et le cosmos grâce à l'absorption de l'iboga - une plante sacrée hallucinogène. Une part importante du "bwiti" concerne le culte des ancêtres. Des figures d'ancêtres, qui se matérialisent sous forme de masques, sont sculptées sur les poteaux, sur les harpes et sur les cloches qui accompagnent les chants et la transe.

De gauche à droite sur la photo : 

(cliquer sur les n° d'inventaire pour en savoir plus sur les objets)

  • Masque Oso ; Population Tsogho ; 20e siècle. Bois, fibres végétales, pigments.

Les masques apparaissent en général une fois la nuit tombée. Ils interviennent lors d'événements importants, marquant la vie des communautés et en particulier les rites de passage de l'enfance à l'âge adulte. Legs Pierre Saliée - 71.1991.6.7

  • Poteau ; Population Tsogho ; 20e siècle. Bois, pigments.

Placés de part et d'autre de l'entrée et au centre du temple, les poteaux primordiaux, Nzambe Kana pour le masculin et Disumba pour le féminin. Ancienne collection Adolphe Cureau - 75.12512

  • Harpe ; Population fang ; 19e siècle. Bois, peau, corde.

La harpe accompagne, comme un médiateur ou un interprête, les initiés lors de leur transe, moment de connexion avec les esprits des ancêtres. Don Emilie Colin - 71.1903.27.11

  • Figure de gardien de reliques. Population Tsogho ; 19e - début du 20e siècle. Bois, pigments.

Les ossements des ancêtres étaient conservés dans des paniers ou des boites que surmontaient des figures de gardien. L'ensemble, conservé dans le fond de l' "ebandja", assuraient la protection de la communauté, d'un lignage ou d'un individu. Don Isaac Païles - 71.1968.65.1

  • Porte ; population Vouvi. Début du 20e siècle. Bois, pigments.

Au fond du temple initiatique, une porte peinte ferme une petite pièce dans laquelle sont conservées les objets sacrés. Ancienne collection André Level - 72.1963.0.793

  • Harpe ; Population Kele ; 19e siècle. Bois, peau, corde.

La harpe accompagne, comme un médiateur ou un interprète, les initiés lors de leur transe, moment de connexion avec les esprits des ancêtres. Don Henri Faucon - 71.1886.65.2

  • Poteau ; Population Tsogho ; 20e siècle. Bois, pigments.

Placés de part et d'autre de l'entrée et au centre du temple, les poteaux primordiaux, Nzambe Kana pour le masculin et Disumba pour le féminin. Don Louise de Plument de Bathac - 73.1963.0.68

Le rituel "bwiti"

Le son des cloches, obtenu par un frappement avec une mailloche sur le métal, marquait le début des cérémonies et accompagnait les chants et les danses. Les cloches sont associées également à la naissance et à la protection des jumeaux.

De gauche à droite sur la photo (cliquez sur le n° d'inventaire pour en savoir plus)

Cloches kendo, population tsogho :

Cloches "Kendo"

De gauche à droite :

  • Paires de statuettes - Support de tringle musicale. Population Tsogho ; Gabon : Début du 20e siècle ; bois, pigments. Don André Walker - 71.1934.150.40.1-2

Les deux figurines étaient plantées dans le sol. Une latte de bois dur était fixée entre ces deux piquets, frappée avec des baguettes, cette tringle musicale accompagnait les chants des cérémonies du bwiti.

  • Lamellophone sanza. Population Tsogho ; Gabon ; 19e siècle. Bois, fer, laiton, cordelette. Ancienne collection Stephen Chauvet. 73.1986.1.2

 

 

Paires de statuettes et lamellophone "sanza"

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