Forêts magiques du japon
Du 4 juillet au 9 septembre 2023
Prolongez l’univers d’Hayao Miyazaki et du mangaka Shigeru Mizuki en découvrant une vitrine dédiée aux masques et figurines d’animaux doués de pouvoir surnaturels liés à la forêt.
Prolongez l’univers d’Hayao Miyazaki et du mangaka Shigeru Mizuki en découvrant une vitrine dédiée aux masques et figurines d’animaux doués de pouvoir surnaturels liés à la forêt.
Le Japon est l’un des pays les plus boisés du monde, couvert de forêts sur plus de la moitié de son territoire. Aux marges de la société, les bois abritent des êtres fantastiques (yôkaï) issus d’histoires populaires. Imprévisibles et ambivalents, les yôkaï sont doués de pouvoirs de transformation. Ils appartiennent au monde de l’étrange et du mystérieux (mononoke) mais, parfois, ils croisent le chemin des humains. On peut apercevoir les êtres fantastiques de la forêt lors d’excursions ou lorsqu’ils viennent en ville à la rencontre des hommes. Les histoires de yôkaï contemporaines nous sensibilisent à la crise environnementale et à la déforestation, qui détruisent aussi notre imaginaire de la nature. Privés d’habitat, les êtres de la forêt pourraient bien à leur tour menacer le monde des humains.
[ 1 ] Tengu (oiseau mythique) ;
Le tengu, l’oiseau des montagnes et des forêts, peut se transformer en moine et prendre possession de l’esprit des voyageurs. Il a la réputation d’être un maître du sabre et de grands samouraïs auraient appris le maniement des armes après avoir été capturés par un tengu. Il maîtrise aussi le vent et protège les arbres contre les incendies de forêt.
[ 2 ] Usofuki (esprit)
Les masques de type usofuki sont portés au théâtre pour les rôles d’esprits qui résident dans les petits êtres comme les criquets, les moustiques, les champignons ou les mousses. Ce masque est utilisé dans le kyôgen, intermède comique du nô, le théâtre masqué classique.
[ 3 ] Tanuki (chien viverrin)
[ 4 ] Sans titre [cascade] ; anonyme
[ 5 ] Figurine de yôkaï de la forêt (?)
[ 6 ] Sunake Babâ (la veille lanceuse de sable), d’après Shigeru Mizuki.
« La vielle lanceuse de sable » est connue dans la région de Nara où elle réside dans un bois, près d’un sanctuaire shinto. Comme elle jette du sable aux yeux de ceux qui l’aperçoivent, personne n’a jamais vraiment vu à quoi elle ressemble.
[ 7 ] & [ 8 ] Figurines de tanuki (chien viverrin)
Le tanuki, chien sauvage ressemblant à un blaireau, aime se transformer et jouer des tours aux humains, mais ses représentations sont de bon augure. Les statuettes de tanuki pèlerins portent un chapeau, une bouteille de saké et des notes de frais de restaurant. Elles apportent la prospérité dans les maisons et les commerces.
Pour se transformer en objet ou en être humain, le tanuki s’enveloppe dans une feuille ou dans la peau de ses testicules, laquelle peut mesurer jusqu’à huit tatamis (12 m2).
Shigeru Mizuki (1922 - 2015) commence sa carrière dans les années 1950 comme illustrateur de kamishibai, ou « théâtre de papier ». Il connaît le succès avec le manga « Kitarô le repoussant » adapté en animée en 1958. La série raconte les aventures d’un garçon fantôme et chasseur de yôkaï, équipé d’un gilet magique qui lui permet de voir les créatures invisibles. Les encyclopédies de yôkaï de Shigeru Mizuki s’inspirent de celles de Toriyama Sekien (1712 - 1788) et font revivre les histoires du folklore ancien.
Vitrine réalisée dans le cadre du jardin d'été en écho à la tapisserie « Ashitaka soulage sa blessure démoniaque » exposée dans le hall du musée, réalisée par la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson en collaboration avec Studio Ghibli d’après le film d’animation « Princesse Mononoké » d’Hayao Miyazaki.
Ressources liées