Yves Mintoogue, doctorant en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP – CRPS, interroge Jean-Pierre Bekolo sur sa perception du rôle du cinéma, de son usage et des questions politiques et existentielles qui en découlent.
La vocation du cinéma en postcolonie selon Jean-Pierre Bekolo
Jean-Pierre Bekolo est tout, sauf un cinéaste « neutre », produisant des œuvres hors-sol, hors de contexte sociopolitique. C’est, notamment, ce dont témoignent ses films portant sur le Cameroun. Insatisfait de notre monde et surtout du sort de son pays, le Cameroun tel qu’il va, il s’efforce de faire du cinéma une pratique susceptible de modifier la représentation que les Camerounais se font de leur devenir en tant que collectivité politique. Il le fait à travers des productions cinématographiques ; mais il l’écrit aussi régulièrement sur son blog (le blog de Jean Pierre Bekolo), peut-être à l’intention de ceux qui ne comprendraient pas d’emblée le sens de son cinéma et son engagement, ou à l’intention de ceux – nombreux au Cameroun notamment – qui n’ont pas l’opportunité de voir ses films. Faut-il rappeler qu’il s’agit d’un pays dans lequel il n’existe plus aucune salle de cinéma depuis plusieurs années ? Ou le fait-il simplement parce que mû par une urgence intérieure ?
L’idée que Jean-Pierre Bekolo se fait de la fonction du cinéma et de l’usage qu’on pourrait en faire (en Afrique notamment) soulève des questions de sens qui sont politiques et existentielles. Des questions urgentes pour des sociétés qui ploient sous le joug de la domination, sous diverses formes d’oppressions et qui, de longue date, sont soumises à l’hégémonie des autres. C’est de ces questions et d’autres encore que nous voudrions discuter avec lui.
Yves Mintoogue
- Durée : 01:00
- Lieu : Salle de cinéma
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Dates :
Le samedi 13 octobre 2018 de 16:45 à 17:45 -
Accessibilité :
- Handicap moteur
- Public : Tous publics
- Categorie : Cinéma (dans le cadre d'un cycle)
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Gratuit (dans la limite des places disponibles)
- Dans le cadre de : Rétrospective Jean-Pierre Bekolo