Une cérémonie dans un village de Haute-Egypte, dans la région de Louxor...
à propos du spectacle
« Les trente derviches se tenaient par la main avec une sorte de mouvement de langage, tandis que les quatre coryphées ou zikkers entraient peu à peu dans une frénésie poétique moitié tendre, moitié sauvage ; leur psalmodie bourdonnante prenait par instants un accent dramatique ; les vers se répondaient évidemment, et la pantomime s’adressait avec tendresse et plainte à je ne sais quel objet d’amour inconnu. Peut-être était-ce ainsi que les anciens prêtres de l’Égypte célébraient les mystères d’Osiris retrouvé ou perdu… ».
Gérard de Nerval, Voyage en Égypte
Ce spectacle, introduit par des images filmées, nous entraîne dans l’univers des dhikrs et hadras (les cérémonies soufies), un univers qui, grâce à la richesse des traditions populaires de Haute-Égypte, reste unique dans le monde arabe.
Sur la place d’un village, une scène rudimentaire est dressée : quelques bancs de bois accolés ou superposés, des guirlandes d’ampoules en guise d’éclairage et une sono anarchique et saturée vont servir de cadre à un déferlement extatique. La voix du munshid (chanteur de l’inshad, le chant religieux) domine : une voix sans cesse refaçonnée, privilégiant avant tout l’émotion, loin du formalisme académique. En effet, l’essentiel tient dans l’habileté du munshid à communiquer ses sentiments, à travers la recherche du saltana (extase).
Amour mystique, angoisse de l’absence, abandon du corps, le tout est rendu par une simple voix. Une voix qui pendant une multitude de nuits blanches, scande des mots arrachés à un autre Islam, celui de la rue, du village, des gallabiyas (la robe traditionnelle des hommes égyptiens) et des chichas, l’Islam d’un monde rural épris de poésie que ce soit dans l’amour mystique ou profane comme celui des chansons d’Oum Kalsoum toujours vivantes.
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Distribution
- Réalisation artistique : Alain Weber
- Images : Aurélie Chauleur
- Traduction : Hafida Bensouillah
- Assistante artistique : Mouna Hamed
- Première partie : Avec les munshiddin (chanteurs religieux) Sheikh Hamed Osman Ahmed et Sheikh, Saoud Abdelwahab Heminy, et les musiciens Yasser Fathi Abdalla Mahdy (oud), Aboubakr Mohamed Mourad, Migally (duff ), Ahmed Abdel Nabby Ahmed Khalil (qawal), Moussa Eldakkar Metwaly Saber (tabla)
- Seconde partie : Avec les munshiddin Sheikh Ramadan, Abdelnabbi Abdelaal Hamadein et Sheikh Ahmed Abdelnabbi, Abdelaal Hamadein, les danseurs Mahdy Hassan Mohamed Soliman, Ahmed Shawar Ibrihim Mohamed et Hamdy Desouky Fawy Hussein et Ashraf Abdelnabbi Abdelaal Hamadein (également percussionniste), les musiciens Alaa Abdelnabbi Abdelaal Hamadein (suffara), Abdel-Rehim Abdel-Sabour Sayed Mahmoud (percussion), et Elhamy Mohamed Mourad Migally (riqq).
- Durée : 01:30
- Lieu : Théâtre Claude Lévi-Strauss
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Dates :
Le mercredi 13 juin 2012 de 19:00 à 20:3017h
Le jeudi 14 juin 2012 de 20:00 à 21:30
Le vendredi 15 juin 2012 de 20:00 à 21:30
Le samedi 16 juin 2012 de 20:00 à 21:30
Le dimanche 17 juin 2012 de 17:00 à 18:30 -
Accessibilité :
- Handicap auditif bim (T)
- Handicap moteur
- Public : Handicap auditif (Boucle à induction magnétique), Handicap moteur, Tous publics
- Categorie : Spectacles
- Dans le cadre de : Transes et Désordres