De Ruyter Magali (2008-2009)

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Nom: DE RUYTER
Prénom: Magali

Statut: Doctorante du LESC-CREM (Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative – Centre de Recherche en EthnoMusicologie) UMR 7186.
Boursière du Musée du Quai Branly (2008-2009).
Ancienne boursière Lavoisier du Ministère des Affaires Etrangères (2005-2007).
Membre du programme de recherche ANR « La mobilité ancestrale face à la percée des routes forestières en Afrique centrale : le cas des chasseurs-cueilleurs pygmées », responsable Serge Bahuchet (MNHN), UMR 5145 et UMR 8099.
Membre de la Société Française d’Ethnomusicologie (SFE)

Adresse courriel: mderuyter@quaibranly.fr

Domaine de recherche

Ethnomusicologie en Afrique centrale (Gabon), relations interethniques entre populations « pygmées » (ici Ba.bongo) et leurs voisins, transmission et conservation du patrimoine musical, analyse formelle des systèmes musicaux, organologie.

Projet(s) de recherche

Parcours et formation
Formée à la musique classique occidentale, je suis diplômée des Conservatoires Nationaux de Région (CNR) de Tours et de Nantes. J’ai joué dans différentes formations orchestrales et de chambre, et enseigné la flûte traversière pendant dix ans au sein d’écoles de musique. J’ai également obtenu une licence de musicologie à l’Université de Tours avant d’entreprendre une licence d’ethnologie – spécialité ethnomusicologie - à l’Université de Nanterre, où je poursuis actuellement ma formation doctorale. Mon intérêt pour les musiques ba.bongo du Gabon date de la maîtrise (2003) où répertoires et instrumentarium ont fait l’objet d’un premier état des lieux. Le DEA (2004) quant à lui a été l’occasion de m’intéresser au rituel « Jengi » d’initiation masculine, chez les Baka (Cameroun) et les Aka  (RCA), autres populations « pygmées » d’Afrique centrale. J’ai cherché à montrer le lien entre les étapes du rituel et les variations d’intensité sonore - et notamment l’importance du silence. Je me suis également intéressée à la place des femmes, chanteuses, dans ce rituel masculin.

Projet de recherche
Dans le cadre de ma thèse, intitulée « Conservateurs du patrimoine musical et spécialistes de la musique des autres », je m’attache à montrer comment les comportements et actions qui entourent la pratique musicale d’une population – en l’occurrence les Ba.bongo du Gabon - peuvent être un marqueur de distinction plus prégnant que l’appareil musical que l’on a coutume de questionner (système formel, organologie, formations musicales…). Les Ba.bongo en effet s’avèrent être « les spécialistes de la musique », mais surtout de la musique des « autres », ces voisins non-pygmées, avec lesquels ils vivent en étroite relation depuis longtemps. J’interroge donc la notion de compétence musicale et ses modalités (interprétation et choix esthétiques, action rituelle, dynamisme musical…), ainsi que les modalités et les enjeux de l’emprunt, de la circulation, de la perméabilité, qui génèrent la diffusion musicale. Prenant en compte le contexte interethnique, je cherche également à montrer comment l’implantation géographique de la population ba.bongo, la plus grande mobilité de cette dernière ainsi que les systèmes de relations à l’œuvre entre Ba.bongo et voisins interviennent dans le traitement de la musique. Ainsi, le comportement des Ba.bongo vis-à-vis de la musique les pose à la fois en gardiens de la mémoire et en principe actif de la transmission, avec tout ce qu’elle comporte de manipulations.