Despres Altaïr (2013-2014)

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Nom : Despres
Prénom : Altaïr
Chercheuse post-doctorante au Labex CAP « Création, arts et patrimoines »
Rattachée au Département de la recherche et de l’enseignement, musée du Quai Branly
Chercheuse associée à l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC-Lahic, EHESS/CNRS)

contact : altair_despres[at]yahoo.fr

Domaine de recherche

Socio-anthropologie de l’art et de la culture, processus de création en Afrique, mondialisation culturelle, socio-anthropologie des migrations et des relations culturelles Nord-Sud.

Formation

2012 : Doctorat de sociologie et anthropologie : « Se faire contemporain. Les danseurs africains à l’épreuve de la mondialisation culturelle », sous la direction de Catherine Quiminal (Université Paris Diderot).

2007 : Master de Sociologie et anthropologie : Politique, Culture et Migrations, mention « Migrations et relations interethniques », Université Paris Diderot

Expériences d’enseignement

2011-2012 : A.T.E.R en sociologie à l’Université Paris Diderot

2010-2011 : A.T.E.R en sociologie à l’Université Paris Diderot

2007-2010 : Allocataire-monitrice à l’Université Paris Diderot

Projet de recherche

"L’art du mouvement. Expérience migratoire, processus de création et innovation esthétique dans les arts contemporains burkinabè" – Projet de post-doctorat dans le cadre du Labex CAP « Création, arts et patrimoines ».

Dès lors qu’il s’agit d’analyser ses liens avec les processus créatifs dans les arts contemporains, la mondialisation culturelle est volontiers envisagée comme le transfert de techniques artistiques, de styles, de formats d’œuvres, c’est-à-dire comme une circulation essentiellement symbolique – ce qui a tendance à reléguer au second plan une circulation plus concrète, celle des artistes eux-mêmes. Or, on peut faire l’hypothèse que cette circulation n’est pas périphérique par rapport aux processus effectifs de création, mais au contraire, qu’elle informe de façon décisive, en tant qu’expérience vécue de manière plus ou moins récurrente par les créateurs, les manières de travailler, les choix formels et, plus généralement, les positionnements esthétiques. Dans quelle mesure et comment les mouvements migratoires des artistes contemporains africains, pour autant qu’ils nourrissent leurs expériences sensibles et leurs imaginaires, interviennent-ils dans leur travail créatif? À partir du cas burkinabè, ce projet propose d’une part de décrire précisément l’articulation entre les carrières artistiques et les trajectoires migratoires. L’objectif est d’estimer à sa juste mesure l’importance objective et subjective des mobilités internationales des artistes burkinabè, en particulier suivant les disciplines artistiques considérées et les propriétés sociales des artistes. Il s’agira, d’autre part, de mettre en relation les expériences migratoires préalablement dégagées avec la création, saisie à la fois dans des corpus d’œuvres achevées, dans des discours de créateurs, mais aussi à travers une ethnographie de processus créatifs en cours. On cherchera, sur ce point, à éclairer les processus concrets au gré desquels s’effectue la transmission de modèles, les modalités de l’appropriation de normes techniques et/ou esthétiques, ou encore les principes de négociation esthétiques voire éthiques sur lesquels repose aussi l’acte créatif – en particulier lorsqu’il participe de dynamiques transculturelles ou « métisses ». On s’intéressera, enfin, aux aspects plus structurels de la création en contexte mondialisé (systèmes de production et de financement internationalisés), susceptibles, eux-aussi, d’influencer les processus de création et de nourrir l’innovation esthétique.

Publications

A paraître : « Les figures imposées de la mondialisation culturelle. A propos de la socialisation des danseurs contemporains en Afrique ».
2012 : « L’Afrique appropriée. Visibilité et légitimation de l’Afrique dans le champ de la danse contemporaine », Hommes et migrations, n°1297, mai-juin 2012, p. 116-126.
2011 : « Des migrations exceptionnelles ? Les "voyages" des danseurs contemporains africains », Genèses. Sciences sociales et histoire, n°82, 2011/1, p. 120-139.