Gutierrez Choquevilca Andréa-Luz (2007-2008)

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Nom: GUTIERREZ CHOQUEVILCA
Prénom: Andréa Luz

Statut:

Doctorante en ethnologie à l’Université Paris X- Nanterre, associée au laboratoire de l’EREA (CNRS –UMR 7186-LESC), Boursière du Quai Branly (2007-2008), ancienne boursière de l’IFEA, Institut Français d’Etudes Andines (2003-2007).

 

Adresse courriel:  luz.andrea@yahoo.fr

 

Formation 

 

J’ai abordé l’ethnologie après des études de philosophie en hypokhâgnes-khâgnes (préparation à l’Ens Fontenay-St-Cloud) et une maîtrise de philosophie à l’Université Paris IV - Sorbonne, intitulée « Pouvoir et passions dans l’œuvre de Machiavel » (sous la direction de A. Renaut). J’ai soutenu une maîtrise et un DEA d’ethnologie à l’Université Paris X – Nanterre (2001-2003). Je prépare actuellement une thèse en ethnologie à Paris X intitulée : « La voix des ‘maîtres’ : perception d’esprits et jeux d’identifications ethniques. Contribution à l’étude du système socio-rituel Quechua d’Amazonie péruvienne . ». Associée au laboratoire de l’EREA (Equipe de recherche en ethnologie amérindienne, CNRS), j’ai bénéficié d’une bourse de l’IFEA (Institut Français d’études andines) de 2003- 2007, me permettant de réaliser deux années de terrain au nord de l’Amazonie péruvienne (fleuves Pastaza et Napo) au sein de plusieurs communautés quechuaphones (Napo Runa et Inga du Pastaza). Par la suite des missions successives ont permis de procéder aux transcriptions nécessaires à l’analyse. 

 

Domaine de recherche

Quechua d’Amazonie (Pérou, Pastaza-Napo), pragmatique, chants aux esprits-maîtres, système nosologique, rites de couvade, pratiques de chasse, symbolisme sonore, apprentissage et imitation, relations inter-ethniques et travestissement.

 

 

Projet(s) de recherche

L’intérêt initial pour l’étude des communautés quechuaphones d’Amazonie péruvienne s’est enraciné dans une approche ethno-historique soucieuse de démêler l’enchevêtrement de conjonctures participant à la formation de ces groupes pluri-ethniques. Par la suite les missions répétées parmi les communautés quechua du Napo et surtout du Pastaza (entre 2003 et 2006) ont fait surgir de nouvelles perspectives.

 

L’étude constitue un témoignage ethnographique et une analyse pragmatique de la notion de personne - « maître » (amu) et des enjeux d’une mise en scène de l’altérité au sein du complexe socio-rituel Quechua. Pour ce faire, elle montre comment la définition dynamique de la personne et des mécanismes d’incorporation de l’altérité ethnique s’articule avec la question plus large des régimes d’élaboration des représentations d’esprits, les mécanismes d’apprentissage et de transmission de ces savoirs par des processus de simulation et d’inférence originaux. Imitation, procédés de mimésis verbale et gestuelle, construction de la perception symbolique des corps, constituent dans la tradition Quechua autant d’embrayeurs de l’efficacité symbolique des représentations d’esprits en tant que « maîtres », et font l’objet d’un apprentissage spécifique. L’étude des techniques de mise en forme de l’invisible est sensible à la variété des registres discursifs indigènes et des contextes d’actualisation : on s’intéressera particulièrement au système nosologique quechua dans un contexte de couvade et aux connexions établies avec les performances pratiques et rituelles associées à la chasse (en particulier des chants aux maîtres du gibier). Un second volet de l’étude aborde la mise en forme rituelle d’une scène de travestissement inventée au contact des blancs et dégage les enjeux d’une condensation du rapport problématique à l’histoire récente de ces populations.

 

Vivement intéressée par l’étude du système nosologique quechua, j’ai participé à la coordination d’un projet d’ethnopharmacologie concernant le paludisme en Amazonie péruvienne (2004-2007) avec Vincent Roumy (pharmacognoste, Université Toulouse Paul-Sabatier/ Université Lille II), en partenariat avec le laboratoire de phytochimie de l’Université Nationale de l’Amazonie Péruvienne (UNAP, Iquitos). J’ai effectué dans cette perspective une enquête sur les conceptions de la médecine traditionnelle par les plantes antipaludiques chez les Quechua d’Amazonie (Napo, Pastaza) tandis que l’analyse chimique des plantes a été réalisée par les membres de l’équipe, donnant lieu à publication.

 

Publications

2007 « Amazonian plants from Peru used by Quechua and Mestizo to treat malaria with evaluation of their activity”, in Journal of Ethnopharmacology (co-auteurs: A-L. Gutierrez-Choquevilca, V. Roumy & al.) Volume 112, issue 3, july, pp. 482-489.

 

2006 « Exploitation pétrolière et dynamique des territorialités indiennes dans la région du haut Pastaza péruvien », (co-auteurs : Gutierrez-Choquevilca Andréa-luz & Huboux Elsy), Revue de géographie Mappemonde, n°82 (2).