Ce masque facial recouvert de plaques d'aluminium découpées et de miroirs circulaires est utilisé dans le cadre de l'initiation chez les Malinke de Guinée. Les éléments ornementaux de métal renvoient aux influences des motifs décoratifs de l'art islamique.
Guinée, Malinke, 20e siècle, bois, aluminium, laiton, miroir, 73 x 28 x 18 cm, 1901 g, 73.1998.3.1 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Vincent Chenet
Coiffe de danse en bois de fougère arborescente, recouverte de fibres et peintes en rouge, blanc et bleu, à partir de pigments d’origine européenne. La base du casque est formée de deux figures en relief, positionnées dos à dos. Ces figures sont munies chacune d'une paire de dents de cochon, qui sont la monnaie coutumière du Vanuatu. Elle était portée lors des cérémonies de prises de grades masculins qui permettent à un individu d’accroître son prestige et son pouvoir.
Vanuatu, île Malekula, début 20e siècle, fougère arborescente, pâte végétale, bambou, fibres végétales, pigments, dents de cochon, 80 x 38 x 62 cm, 71.1961.103.16 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado
L’usage et la forme de ces masques demeurent énigmatiques. On les attribue aux sociétés non bouddhistes des collines du Népal (Tamang, Raï ou Gurung), qui en auraient perdu l’usage à la fin 19ème siècle. Il pourrait s’agir de visages d’ancêtres, de démons ou de personnages de théâtre.
Masque, bois, patine de résine et de suie, Népal, fin du 19ème siècle, inv. 70.2003.1.20, don de Marc Petit sous réserve d’usufruit © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Thomas Duval
En Afrique centrale, et particulièrement pour les groupes Kongo, le rôle du devin, le nganga, est capital pour la vie du village. Lorsqu’il officie, il porte un masque afin de ne pas mettre en avant son statut d'humain au moment où il entre en contact avec les mondes invisibles.
Côte de Loango, Kongo, début du 20e siècle, bois, pigment, poils de singe, métal, textile, 34,5 x 18,5 x 14,1 cm, 273 g, ancienne collection André Lefèvre, 73.1965.10.5 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Valérie Torre
Ces masques représentent les esprits de la brousse censés purifier les villages et sont portés par des danseurs, après les récoltes. Ils consistent en des têtes d'animaux stylisés, pourvus de dents de sanglier ou de becs de calaos.
Kalimantan, Grandes îles de la Sonde, début du 20ème siècle, bois peint, 70.2001.27.234 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Bruno Descoings
Les masques articulés Haida figurent un ancêtre ou un héros mythique, dont les exploits sont retracés lors de représentations théâtrales. La bouche et les yeux sont articulés et le mouvement des paupières, peintes en blanc, suggère l'alternance du jour et de la nuit.
Masque articulé Haïda, Canada, Colombie britannique, 19e siècle, bois de cèdre, fibres, peinture verte rouge noire et blanche, métal, ancienne collection André Breton, don Aube Breton-Elléouët et Oona Elléouët, 70.2003.9.2 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo
Le masque ikwara des Punu du Gabon apparaît lorsque la justice doit être rendue. C'est un masque violent, redouté qui revient faire régner l'ordre après qu'un événement grave ait frappé la communauté
Gabon, Punu, 19e siècle, bois, 46 x 21 x 16,5 cm, 1392 g, dation anciennes collections Maurice de Vlaminck, Félicia Dialossin, André Fourquet, 70.2004.1.2 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Bruno Descoings
Ces masques à l'aspect farouche et aux traits caricaturaux représentent des démons responsables de maladies. Ils sont portés lors de rituels thérapeutiques théâtralisés. Les visages évoquent de manière humoristique les différentes pathologies: mal de tête, de dents, troubles psychiatriques...
Sri Lanka, début du 20ème siècle, bois, fourrure, paille, porcelaine, coquillage, cuir, fil de fer, 37 x 40 x 17 cm, 70.2003.22.1 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Bruno Descoings
Les masques de "l'Esprit de la Nature" sont portés par les chamanes pour favoriser de bonnes chasses. Sur le visage apparaît aussi l'esprit de la Lune et celui d'un chien ou d'un loup. Les disques évoquent les bulles d'air du phoque remontant à la surface de l'eau.
Alaska, États-Unis, Yup’ik, région d’Anvik, début du 20e siècle, bois peint, plumes, cuir, 70.2006.27.1, acquis grâce au mécénat de METROPOLE gestion © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries
Ce type de masque se place sur les façades des maisons des hommes sous un auvent de chaume. Il joue un rôle de gardien et représente un esprit d'ancêtre du clan propriétaire de la maison.
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Moyen Sepik, village Chambri, début du 20ème siècle, bois peint, 120x57 cm, expédition La Korrigane, 71.1961.103.316 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries
Des masques en pierres ont été retrouvés autour des palais de la civilisation de Teotihuacan. Ils font partie des très rares représentations anthropomorphes qu'a laissé cette culture pré-hispanique. Ces masques servaient probablement de têtes pour des statues habillées et au corps faits de matériaux périssables aujourd'hui disparus.
Mexique, Culture de Teotihuacán, 150 - 650 ap. J.-C., roche verte, don Alphonse Pinart, 71.1878.1.168 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Bruno Descoings
Ce masque était porté comme un casque, sur le sommet de la tête. Il représente un notable coiffé d'un bonnet tricoté de façon à former des petits cylindres de fils noués. Il sortait pour faire respecter l'ordre public.
Cameroun, Bekom, 20e siècle, bois, 34 x 28 x 26 cm, 1537 g, legs Pierre Harter, 73.1992.0.12 © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries