Japanese Gardens
Résidences photographiques 2014
Pour réaliser son projet Japanese Gardens, Mehrdad Naraghi s’est rendu au Japon pendant 6 mois afin d’étudier l’esthétique des paysages et jardins japonais. Travaillant sur la notion de paysage et sur ses multiples interprétations depuis environ cinq ans, il a décidé de se plonger dans la littérature japonaise relative aux jardins traditionnels. En étudiant ces textes, il a pu y constater des liens étroits avec les notions développées dans la poésie persane et plus particulièrement dans les écrits de Omar Khayyam, Rûmî ou encore Hafez. Il s’est notamment intéressé au terme yugen, qui, dans l’esthétique japonaise, évoque la profondeur et le mystère. Associant ces concepts avec l’idée de l’obscurité et de la tranquillité, Mehrdad Naraghi a choisi de s’immerger au sein de plusieurs jardins traditionnels et d’y explorer l’espace via ces différentes notions. C’est à Tokyo et Kyoto qu’il a choisi de mener son exploration, villes réputées pour la beauté de leurs nombreux jardins.
Les photographies de la série, qui semblent réalisées de nuit, présentent des univers obscurs de sous-bois dont le ciel est absent. L’œil qui finit petit à petit par s’habituer à la densité de l’espace saturé de feuilles, semble finalement acquérir une faculté tactile. Mehrdad Naraghi a apporté une dimension introspective à ce travail, réalisé à la suite d’un séjour au Organ House Art Space de Chongqing, en Chine. Il cherche à se forger une meilleure connaissance de la culture asiatique à travers les familiarités et affinités qu’il ressent avec le sujet étudié en tant qu’artiste iranien.
Série réalisée en 2015.