Il s’agit de la première pièce d’un ensemble réalisé par la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson en collaboration avec Studio Ghibli Inc. d’après le film d’animation Princesse Mononoké d'Hayao Miyazaki.

Cette tapisserie fait partie d’une opération intitulée « L’imaginaire de Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson », née d’une initiative conjointe de La Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson et du Studio Ghibli Inc. Il s’agit de créer cinq tapisseries monumentales à partir d’images de films du maître de l’animation japonaise, Hayao Miyazaki.

Cet ensemble perpétue la tradition des grandes tentures narratives des 17e et 18e siècle créées en référence à de grands textes littéraires. Si le lien direct entre tapisserie et narration semble s’être perdu au 19e siècle, La Cité de la tapisserie renouvelle ici ce croisement patrimonial entre un art décoratif majeur et une œuvre graphique contemporaine.

La création « Ashitaka soulage sa blessure démoniaque » est tirée du film « Princesse Mononoké » (1197) d’Hayao Miyazaki et elle a été tissée dans l’Atelier Tapisserie Guillot entre le début de l’année 2021 et le début de l’année 2022.

Un sanglier possédé par un démon a blessé au bras le jeune guerrier Ashitaka. À son tour pris par la malédiction, le jeune guerrier mourra s’il ne parvient pas à lever le sortilège. Accompagné de sa monture Yakul, il part vers l’Est dans l’espoir de vaincre la menace qui pèse sur lui et sur le pays. Il se réfugie dans un bois de cèdres pour soulager son bras sous l’eau fraîche.

D’une manière générale, l’œuvre de Miyazaki pose la question de la relation de l’homme à la nature ; la forêt et son univers y prennent une place centrale, celle de l’origine du monde, d’un point d’équilibre du vivant mais aussi d’un havre de paix primordial. Le jeune héros, figure des contes de Miyazaki, vit une quête initiatique faite de découvertes sur les vérités du monde et traversée par la magie, l’esprit de la forêt, et la rencontre amoureuse. Il est contraint de faire des choix face à ces situations ambivalentes et ce faisant opère une transition vers un devenir homme conscient et engagé.

L’exposition, dans le hall du musée, de cette spectaculaire tapisserie d’Aubusson représentant une scène du film d’animation japonais Princesse Mononoké d’Hayao Miyazaki inaugure le « Jardin d’Eté au musée du quai Branly » qui cette année est aux couleurs du Japon : cinéma en plein air, ateliers, contes, visites, rencontres, initiations... : durant deux mois, profitez de nombreuses activités gratuites…

Crédits :

Tapisserie : Ashitaka soulage sa blessure démoniaque, tissage Atelier Tapisserie Guillot Aubusson, Cité internationale de la tapisserie © 2022 D’après une image du film Princesse Mononoké ©1997 Studio Ghibli-ND

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