Descendante par sa mère de 8 générations de chanteurs Tuscarora, Pura Fé a du sang taïno et corse par son père portoricain. Elevée à New York, elle participe adolescente à des pow wow et ravive les souvenirs de sa grand-mère en lui faisant écouter la musique indienne traditionnelle : « ça sonnait comme du blues ».

Elle aime rappeler que le blues plonge ses racines dans les pulsations des percussions indiennes et que les Native Americans ont toujours fait partie de l'évolution de la musique américaine : « dans le jazz, le blues ou le rock'n'roll, nous sommes là ! Même Jimmy Hendrix et Duke Ellington avaient du sang indien... mais personne ne le sait ! Les deux cultures sont intimement liées. »
Mais c’est de sa voix puissante et suave, sur des morceaux chantés en tuscarora ou en anglais, sur des compositions qui s’offrent des détours par le rock ou le jazz, que Pura Fé convainc de la connexion naturelle entre native music et blues américain.

RENCONTRE AVEC PURA FÉ

Incarnation musicale du lien qui unit les peuples noirs et amérindiens de l’autre côté de l’Atlantique, Pura Fé est également une artiste engagée et représentante des Premières Nations. Rencontre avec cette grande dame avant le concert. Une rencontre animée par l'ethnomusicologue et anthropologue de la musique, Alexandre Pierrepont.

Salle de cinéma (niveau JB), 15h, en accès libre dans la limite des places disponibles.