Bénin : la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’ Abomey

Parcours détaillé de l'exposition

Contenu

Exposition "BÉNIN, la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey".

Les 26 œuvres restituées à la République du Bénin sont présentées au public avant leur retour dans leur pays d’origine dans l’exposition "BÉNIN, la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey.

  • Lieu :  Foyer du théâtre Claude Lévi-Strauss
  • Dates : Du mardi 26 octobre 2021 au dimanche 31 octobre 2021
  • Accès : libre et gratuit dans la limite des places disponibles.
  • Ours

Près de cent-trente ans après leur entrée dans les collections nationales françaises, 26 trésors de l’ancien royaume du Danhomè vont reprendre le chemin du Bénin, d’où ils avaient été soustraits par la force à l’occasion des guerres de colonisation. Au terme d’une procédure concertée entre les deux pays, une loi organisant le transfert de propriété définitif des œuvres à la République du Bénin a été votée et promulguée par la France en décembre 2020.

Mesure de réparation et de justice, l’initiative est inédite pour des biens matériels. Elle est historique à plusieurs titres : fruit d’un travail d’examen critique et scientifique approfondi sur l’origine des collections constituées en France à l’époque coloniale, le processus de restitution porte sur un corpus de pièces d’une importance culturelle et historique majeure. Il ouvre un chapitre nouveau de l’histoire des relations franco-béninoises, et plus généralement de l’histoire des relations que la France entretient avec les territoires qu’elle a colonisés, africains en premier lieu.

Conçue en étroite concertation avec les autorités béninoises, « Bénin, la restitution de 26 oeuvres des trésors royaux d’Abomey » offre au public parisien l’opportunité d’admirer ces pièces avant leur départ, mais aussi de comprendre et de mesurer la portée du processus de restitution, d’apprécier enfin l’exigence de clarté et de rigueur que le musée du quai Branly - Jacques Chirac déploie dans le rapport aux collections dont il a la charge, au nom de l’exactitude historique, de l’enrichissement des savoirs et de leur plus large diffusion.



Un nouveau départ

Le royaume d'Abomey dans l'histoire

Treize rois et une reine, de la même  dynastie, se succèdent de 1600 à 1900 à Abomey, capitale du royaume du Danhomè et terre de religion vaudou. Cette monarchie, très organisée sur le plan militaire, conquiert au fil des règnes les terres voisines. Une partie de leurs prisonniers est revendue aux Européens qui organisent la traite des esclaves dans le port de Ouidah, ville annexée au royaume en 1727 sous le règne d’Agadja [1711-1740 ?]. 

Les artistes (adahunzowato), reconnus pour leur capacité à renouveler les arts visuels de la cour, bénéficient du mécénat royal. Ce privilège est maintenu pour leurs  descendants, au statut d’artisan, qui  perpétuent les formes et le savoir-faire dans le domaine des arts textiles, de l’orfèvrerie, du métal et de la sculpture sur bois.

Treize rois et une reine

Dynastie des rois et reine du Danhomé

LES ŒUVRES ET LEURS CARTELS

  • Dans la nuit du 25 au 26 janvier 1894, à Abomey, le roi Béhanzin accepte de rencontrer le général Dodds afin d’organiser une entrevue à Paris avec le président Carnot.
  • Le 11 février, le roi, certains membres de sa famille et un interprète embarquent à Cotonou mais comprennent quelques semaines plus tard qu’ils sont condamnés à l’exil à Fort-de-France. Ils y vivent en résidence surveillée tout d’abord au fort Tartenson puis à la Villa des Bosquets.
  • En 1906, le roi et sa famille sont déplacés à Blida en Algérie, où Béhanzin décède la même année.
  • En 1928, ses cendres sont transférées par son fils Ouanilo du cimetière européen Saint-Eugène d’Alger vers son palais privé de Djimé, quartier d’Abomey.

Le roi Béhanzin en exil

  • Les œuvres royales d’Abomey sont exposées dès leur arrivée à Paris au musée d’Ethnographie du Trocadéro en 1893 puis en 1895. Les trônes et les statues royales bénéficient d’une exposition particulière, en trophée.
  • En 1937, à l’ouverture du musée de l’Homme, certaines œuvres restent dans les réserves et d’autres sont exposées dans des vitrines monographiques ou thématiques, selon un parti pris de ne créer aucune hiérarchie entre les objets et les cultures.
  • En 1989, pour la première fois, certaines de ces œuvres sont prêtées par le musée de l’Homme à Abomey, pour une exposition dont l’organisation est confiée à l’historienne de l’art Marlène-Michèle Biton.
  • En 2003, les œuvres royales d’Abomey intègrent les collections du futur musée du quai Branly.
  • À son ouverture en 2006, l’établissement expose deux des statues royales, accompagnées d’un multimédia qui relate l’histoire du Danhomè. Cette même année, certaines des pièces de l’ensemble rejoignent pour trois mois l’exposition « Béhanzin » à la fondation Zinsou, à Cotonou.
  • En 2008, après une étude menée par le musée du quai Branly à Abomey avec des scientifiques béninois — J. Adandé, L. Ahonon, G. Djimassé et B. Nondichao — les œuvres sont rapprochées d’ateliers de production d’Abomey et leur usage mieux connu.
  • En 2012, l’espace dédié au royaume du Danhomè au musée du quai Branly augmente sensiblement, servi par une muséographie qui souligne à la fois la dimension historique, anthropologique et esthétique des œuvres d’Abomey.

En savoir plus sur les photos ci-dessous

Le parcours des objets

Le 26 août 2016, le gouvernement béninois demande officiellement par écrit à la France de restituer les objets pillés pendant ce conflit colonial. À la suite du discours de Ouagadougou du président de la République, la France s’engage à la fin de l’année 2018 à proposer un texte de loi permettant la restitution des 26 objets saisis par le général Dodds, auxquels s’ajoute le sabre d’El Hadj Omar restitué à la République du Sénégal et qui était conservé au musée de l’Armée à Paris. 

Un cadre juridique et législatif spécifique entoure les biens patrimoniaux conservés par les musées de France. Les biens publics sont inaliénables et imprescriptibles, en d’autres termes ils ne peuvent pas changer de propriétaire quelle que soit la circonstance historique de leur acquisition. Seule une loi dérogeant à l’inaliénabilité des collections peut permettre un transfert de propriété. 

Le projet de loi est présenté en juillet 2020 par le gouvernement aux deux assemblées. Après un travail de consultation mené auprès de nombreux experts, la loi est adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2020 et promulguée par le chef de l’État le 24 décembre 2020.

Le processus de restitution

Scénographie

Agence NC : Nathalie Crinière et Aude Weinich

Conception graphique

Tania Hagemeister

Conception lumières

Gélatic : Henri-Maria Leutner

Réalisation

Agencement : Barem

Éclairage : Big Bang

Signalétique : L’Atelier

Soclage : Version Bronze.

Exposition produite par le musée du quai Branly–Jacques Chirac.

Présidence — Direction générale

  • Président : Emmanuel Kasarhérou
  • Directeur général délégué : Jérôme Bastianelli
  • Directrice générale déléguée adjointe : Angélique Delorme
  • Conseillère sur l’historique des collections : Lise Mész
  • Responsable des relations internationales : Marie Escot
  • Chargé de mission : Florent Papin

Département du patrimoine et des collections — musée du quai Branly-Jacques Chirac

  • Directeur du département du patrimoine et des collections : Yves Le Fur
  • Adjoint au directeur du département du patrimoine et des collections : David Seguin
  • Responsable de collections Afrique : Gaëlle Beaujean
  • Responsable du pôle de régie des collections : Vincent Saporito
  • Régie des oeuvres : Camille Antarieu, Pierre-Alexis Kimmel

Direction du développement culturel — musée du quai Branly-Jacques Chirac

  • Directrice du développement culturel : Christine Drouin
  • Adjoint à la directrice du développement culturel, responsable des expositions itinérantes
  • et du développement international : Chih-Chia Chung
  • Production : Safia Belmenouar
  • Régisseur général, adjoint au responsable de service de l’auditorium : Benjamin Karamehmedovic
  • Régisseur de l’auditorium : Olivier Orsucci
  • Responsable du service audiovisuel et multimédia : Hervé Samson
  • Installation : Gabriel de Swarte

Ours de l'exposition

L'exposition en images

Vue de l'exposition "BÉNIN, la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey" du mardi 26 octobre 2021 au dimanche 31 octobre 2021 au foyer du théâtre Claude Lévi-Strauss.

© musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Julien Brachhammer.

dans le cadre de la "Semaine culturelle du Bénin" :

Colloque scientifique international

Colloque scientifique international

Semaine culturelle du Bénin

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Journée de discussion internationale à destination du public du quai Branly – Jacques Chirac organisée avec des chercheurs et scientifiques internationaux.

Les projets muséographiques au Bénin

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Matinée de discussion et d'échanges

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Cette matinée est consacrée à la présentation des projets muséographiques au Bénin. Elle est organisée en deux temps : le premier concerne les projets nationaux en cours, le second est dédié à des fondations et musées privés nés dans les années 2000 ou plus récemment, qui ont apporté une réponse variée à la question du retour et de la conservation des patrimoines béninois anciens et contemporains.

Du regard de l'Autre au regard sur soi

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Cycle cinéma

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Cycle de cinéma et table ronde à l'occasion de la semaine culturelle du Bénin.

Danialou Sagbohan

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Le musée du quai Branly – Jacques Chirac organise à l’occasion de la restitution de 26 œuvres à la République du Bénin une semaine événementielle qui met à l’honneur les arts, la culture et les traditions du Bénin.

Black Santiago

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VOODOU FUNK - BÉNIN POP / COTONOU - BÉNIN

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